skip to Main Content

EN GRÈVE POUR LE PARTAGE DES RICHESSES

Le saviez-vous ?

  1. Tout CSE a le droit de faire appel à expert comptable de son choix pour demander une contre-expertise des résultats financiers de l’entreprise.
  2. Par la loi du 16 août 2022, le gouvernement met en place une PPV (Prime de Partage de la Valeur) permettant à l’employeur de redistribuer jusqu’à 3000€ pour toutes personnes gagnant moins que 3 fois le SMIC.

Par exemple pour Bodet Time & Sport en 2021 :

L’exercice se clôture à la fin de l’année 2021, puis la direction mandate ses experts-comptables pour faire le bilan comptable de l’année 2021. Dans la foulée, les NAO sont déclenchées début mars 2022, pour voir la somme qui peut être partagée avec les salariés. Le problème est que lors de ces négociations les bilans ne sont pas toujours finalisés et sont souvent estimatifs et pessimistes.

En avril 2022, un conseil d’administration du groupe Bodet valide les chiffres et les dividendes reversés aux actionnaires. C’est là que le CSE mandate son expert pour réaliser une contre-expertise. Ce travail est long et minutieux….

Le 26 septembre 2022, lors d’un CSE extra-ordinaire nous avons eu la restitution de la contre-expertise …
Et là les résultats sont beaucoup moins pessimistes que lors des NAO !!!

D’un côté le groupe se porte très bien en dépassant largement l’objectif des 100 millions d’euros de chiffre d’affaire, la filiale Time & Sport également puisque ces fonds propres ont augmenté de 3,3 millions d’euros en seulement de 3 ans. La famille Bodet s’est versée un million d’euros de dividendes via une SCI.

De l’autre côté, les salaires n’augmentent pas autant que l’inflation et le SMIC !
Pire, les salaires de la production augmentent moins que les aut
res !

La réaction de SUD Industrie 49 :

  1. Lors du CSE du 26 septembre, au vu des résultats, SUD demande à l’oral l’ouverture d’une négociation sur la mise en place d’une prime (PPV).
  2. Le 3 octobre, sans aucune réponse de la direction nous remettons une lettre en main propre à la direction pour demander l’ouverture de négociation.
  3. Le 17 octobre, toujours sans aucune réponse de la direction, nous les contactons par téléphone. Le RRH nous confirme que la direction ne souhaite pas négocier avec nous. Et décidera de manière unilatérale (donc décidera toute seule) la mise en place d’une prime.
  4. Le 18 octobre, nous appelons à une grève sur cette question du pouvoir d’achat.
  5. Le 2 novembre, après avoir attendu un mois, que M. Pascal Bodet daigne juste nous adresser la parole, SUD envoi un ultimatum par mail à la direction, critiquant leur refus de discuter et comparant leur gestion à celle d’un dictateur (gouverner avec des élus ça s’appelle une démocratie, gouverner tout seul ça s’appelle une dictature).
  6. Le 15 novembre 2022, la direction convoque un CSE extra-ordinaire pour annoncer la mise en place en d’une prime PPV (modalités et montants fixés de manière unilatéral par la direction). SUD fera une déclaration liminaire lors de ce CSE. Aucune marge de discussion possible, la direction ne prend en compte aucun de nos arguments. Le projet de la direction est ridicule par rapport aux attentes et par rapports aux sommes disponibles
  7. Le 17 novembre, nous caricaturons le comportement de la direction a vouloir tout décider toute seule (comme le ferait un dictateur) dans un tract.

Ce que propose (impose) la direction :

  • Une enveloppe qui ne concerne que 49 personnes
    • Pourquoi la direction fixe-t-elle elle-même des règles de niveau de salaire ?? Alors que la loi encadrant les primes PPV fixe le cadre (maximum 3 fois le SMIC)
  • Certains auront 350 €, d’autres 700 €
    • Au total ça représente une enveloppe de 19 500 € ! C’est même pas des cacahuètes en comparaison des 2,8 millions de trésorerie dont dispose Time & Sport !

NOS REVENDICATIONS

Depuis 2 mois le syndicat SUD demande à rencontrer la direction Bodet pour discuter du partage de la valeur via la mise en place d’une PPV (PRIME DE PARTAGE DE LA VALEUR).

Jamais la direction n’a voulu nous parler. On a demandé à les rencontrer, à l’oral, par écrit, ils n’ont jamais voulu nous parler et ont voulu prendre leur décision dans leur coin sans nous consulter.

N’en déplaise à la direction quand on prend des décisions seul, sans concertation, ça s’appelle de la dictature !

Notre constat :

  • Les salaires Bodet n’ont jamais été aussi bas :
    • Beaucoup de salariés se sont fait rattraper par le SMIC cette année
    • La plupart des autres salariés sont à peine au-dessus du minimum conventionnel pour leur coefficient
    • De plus la direction ne respecte pas les changements de coefficients planifiés par la convention
  • La direction n’a jamais eu autant d’argent, et on parle même pas des résultats du groupe mais bien de la filiale Time & Sport :
    • En seulement 3 ans Time & Sport a augmenté ces fonds propres de plus 25 %, passant de 12,6 millions d’euros à sa création en 2019 à 15,9 millions d’euros fin 2021 dont 2,8 millions de trésorerie.
    • L’année 2022 s’annonce encore plus spectaculaire.
  • Depuis plus d’un an, nous faisons à des vagues de départs à tout niveau de la société, la direction continue de faire l’autruche affirmant que ce ne sont que des cas isolés.
  • Le côté familial de entreprise est dégradé par des responsables qui s’amusent à mettre la pression sur les salariés, supprimer tous les avantages existants, sanctionner sans raison, contrôler les pauses.
  • L’argent coule à flot pour le Cormier, et rien pour Trémentines.

Nous revendiquons :

  • Une prime de partage de la valeur de 1 000 € pour tous Soit moins de 180 000€ largement finançable avec les 2,8 millions d’euros de trésorerie
  • La suppression des temps de pause imposés Mesure discriminatoire puisqu’elle ne s’applique pas à tous les salariés

LA MOBILISATION CONTINUE

Le 22 novembre plusieurs salariés de Bodet Time & Sport se sont mis en grève à l’appel de SUD Industrie 49, pour la mise en place immédiate d’une prime de partage de la valeur à la hauteur des attentes et à la hauteur de ce que peut distribuer la direction.

Nous précisons que beaucoup de nos collègues nous soutiennent, mais ont des salaires tellement bas qu’ils n’arrivent plus à finir les fins de mois, on comprend qu’il est difficile de se mettre en grève et perdre une journée de salaire.

La direction ne veut rien entendre et continue de faire l’autruche, nous ne baisserons pas les bras, et continuerons de nous mobiliser, tant que la direction n’est pas prête à prendre en compte nos demandes.

C’est pourquoi notre mouvement ne s’arrêtera pas là !
On continue et on ne lâche rien !

SUD Industrie 49 appelle à continuer le mouvement et se battre pour obtenir une prime de 1000 €.

TOUS LES JOURS DÉBRAYAGE DE 9H30 À 9H45…
… JUSQU’À CE QUE LA DIRECTION NOUS ECOUTE !!!

SI49-2211-Publication-5

Back To Top